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Ebre, Occels, Aus y oiseaux mas – Detroit de l’Ebre 2ème jour

A la découverte du détroit…

Aujourd’hui est mon second jour dans ce delta…. En sus des merveilleux conseils du réceptionniste de l’hôtel, je décide, vers les 10h00, de me rendre au centre ornithologique «Casa de fusta». Comme tous les chemins mènent à Rome… ou plutôt à la “ Casa de fusta ”, j’ai choisi de faire quelques détours afin de découvrir les routes, les guets… en fait de faire ma propre expérience du delta… me l’approprier. Ainsi, je n’ai pas découvert de sites ornithologiques exceptionnels mais que du merveilleux pour les yeux d’un enfant que je suis resté… d’un amoureux de la nature que je suis devenu… pour un hédoniste de la vie que je cultive… J’ai découvert en y allant un canal à échasses blanches…

Canal à échasses
Canal à échasses

“ Casa de fusta ”

La journée commence bien… bien que le centre semble s’être transformé en un point d’information… et qu’en fait, je me suis réellement égaré…

Le point d’information se situe en fait entre deux étangs connus pour leur faune… l’Encanyiassada et le Tancada.

 L’accueil est très agréable… mais je ne sais pourquoi impossible de faire appel à un mot d’espagnol appris en une semaine… ni même d’anglais… étrangement… Heureusement que la jeune fille parle espagnol qu’elle complète de quelques mots empruntés à la langue de Shakespeare pour éclaircir les mots d’espagnol échappant à ma compréhension…

Elle me confirme les indications que l’on m’avait déjà données à l’hôtel. De plus, elle m’a présenté un site à ne pas manquer : els ports… Avec toutes ces informations, je voulais rejoindre l’hôtel mais je me suis dit que je passerai bien par le canal à échasses blanches histoire de… faire quelques photos. En fait, mon canal à échasses atteint un méandre… devenu de ce fait un méandre… à échasses. Elles se situent un peu loin mais elles sont belliqueuses et très actives… une motivation supplémentaire pour y rester malgré une lumière assez dure.

Au pays des hirondelles

Pas de regret… En m’attardant à les photographier, j’ai remarqué qu’un certain nombre d’hirondelles faisait d’incessants aller et venues… Le tout ponctué de cris d’un volume sonore important par moment. Y aurait-il une caverne d’hirondelles sous mes pieds… ben oui… mais pas sous mes pieds… juste à côté de moi.

H comme… Hirondelles
H comme… Hirondelles

En fait, une martellière fait office de refuge… même aux moineaux.

Moineau des villes et Moineau des champs
Moineau des villes et Moineau des champs

L’échelle qui sert à descendre pour l’entretien constitue un formidable perchoir et un formidable reposoir pour la photographie. Mais, pour cela, il faut que je grimpe sur la portière de la voiture pour effectuer un bon cadrage…

Hirondelle espagnole
Hirondelle espagnole

En autre glaréoles et …

Dans ce ballet entre un nouvel invité. Il ou plutôt elle me nargue par sa proximité, sa vitesse et ses brusques changements de direction qui la rendent insaisissable… ce n’est pas moi qui l’ai dis, seulement mon autofocus. Cet invité est une sterne pierregarin qui a, selon l’individu, revêtu son habit nuptial…

Le passage
Le passage

Matinée enrichissante… retour à l’hôtel… mais pas sans mal. Quelques centaines de mètres plus loin, sur les berges entre les échasses blanches, une silhouette fait écho à mon passé de photographe… Impossible ou plutôt improbable… et non chanceux simplement… A moins d’une dizaine de mètres sur la berge opposée du canal, une glaréole à collier pose, ne pensais-je, que pour moi… ben non ! Il y en avait deux.

Et d’une….
Et d’une….

Malgré une lumière qui n’est pas à leur avantage, je les suis en voiture à coup de marche arrière et de marche avant au gré de leurs mouvements.

Et de deux
Et de deux

Une demi-heure passe et puis mes modèles s’en vont…sur un air de printemps

Décidé à poursuivre mon trajet le long des berges, la ronde incessante des sternes pierregarin m’accompagne. La proximité, la vitesse de leur vol et des brusques changements de directions laissent parfois perplexes l’autofocus de l’objectif. Histoire de ne pas rester sur ma faim, je décide de le tester sur… une échasse blanche et deux bergeronnettes des ruisseaux…

Le printemps des ruisseaux
Le printemps des ruisseaux

 Après quelques réglages différents, mes modèles me rassurent sur la pertinence de mes réglages initiaux… dirais-je que cela était dû à la « brume atmosphérique » liée à une chaleur excessive…

Arrivée du printemps
Arrivée du printemps

Faute de munitions, les photos cessèrent… Retour à l’hôtel…

Avec encore des surprises sur le retour

Pas tout à fait. Un Ibis falcinelle me fait de l’oeil quelques mètres plus loin…

Pose pour le photographe
Pose pour le photographe

et je me laisse séduire le temps de quelques secondes et de trois clichés. Cette fois la journée photographique s’achève… Retour à l’hôtel où un accueil sympathique et un repas très agréable m’attendent….

L’appel du soir

Après une après-midi de visionnage et un peu de repos, je décide de profiter du beau temps en prenant la direction de l’observatoire de la Tancada vers les 17h00. Le trajet se passe sans embuche mais également sans prise de vue… comme disait Renaud trop de vent… l’eau était trop humide. L’observatoire passé, je prends la direction de Poblenou quand un chevalier gambette me fait signe entre deux coups de bec dans le sable à la recherche de nourriture…

Bien sûr, il est très impoli de refuser une telle invitation. Le temps voilé motive la poursuite de mon chemin vers Poblenou. Mais, pas d’autre invitation sur l’aller comme sur le retour vers l’hôtel par le chemin inverse… jusqu’à la gracieuse marche d’une aigrette gazette posant délicatement une patte après l’autre pour éviter de signaler sa présence aux poissons.

Ecume des canaux
Ecume des canaux

Je m’attarde un certain temps… ma présence ne semblant pas déranger. Cependant, toute promenade à une fin… et l’oiseau s’envole…

Alors, deux choix s’offrent à moi : retourner à l’hôtel par l’observatoire de la tancada ou prendre la direction de la Punta de la Banya pour prendre la piste de sable qui y mène… Que faire?

La luminosité est oscillante… Ombres et lumières se chassent alternativement, stigmate d’un soleil couchant qui joue à cache-cache avec les nuages.

L’appel du large

Trop tôt pour rejoindre l’hôtel… alors départ pour le rodéo sur la piste de sable… Un peu de crainte apparaît quand j’aborde les premiers mètres de piste… la piste est bien damnée… la circulation est ainsi aisée. Je ne suis pas seul sur la piste. Des véhicules me précédent mais me suivent également… nous sommes assez nombreux sur le trajet… alors je suis le flux sans savoir où il me mène… il sera toujours temps de faire demi-tour si le trajet me semble long…

Pour l’instant, le chemin se poursuit de façon très agréable bordé à droite par quelques dunes qui laissent au loin entrevoir la couleur bleue azuréenne de la Méditerranée et à gauche par de vastes plages de sable sur lesquelles semblent naviguer au loin des kitesurf…

Moins de 5 minutes après avoir pris el sendero de Playa, le paysage laisse place à un grand parking protégé un auvent en bois… puis à un plus petit parking qui vient s’échouer devant un baraquement de type container métallique. Je sors de mon véhicule… fais quelques mètres… puis m’arrête… Pas à réfléchir, je fais demi-tour pour prendre le boîtier… et quelques filtres.

Dissimulé derrière les parois de ce container, un paysage particulier se dévoile… En effet, ce dernier abrite un bar jouxtant un quai qui se prolonge par un ponton.

Au bout...
Au bout…

Après le quai, une plage de sable que l’eau vient recouvrir au gré d’une petite marée. Et au loin, le soleil se couche derrière les montagnes du parc Els ports… déclinant dans une gamme de tons rose pastel les crêtes et les formes des nuages.

L’endroit est magique et je le conseille à tout le monde afin d’admirer un coucher de soleil particulier… je ne suis pas le seul à penser cela. Des couples de tout âge, main dans la main ou appareil photo à la main, arpentent le quai ou le ponton… se désaltèrent, assis sur des chaises longues face au spectacle couchant de la nature… appellent enfants ou petits-enfants devenus ombres chinoises dans un décor de théâtre non plus japanisant mais espagnolant…

Fin de soirée ébroise
Fin de soirée ébroise

Quelle autre ambiance aurais-je pu espérer pour mettre un point final à ce deuxième jour de voyage photographique…

Copyright  © Franck Giummarra

Le 13 mai 8h30… Le 7ème Festival de la Camargue s’est ouvert…

La première sortie à laquelle je participe, débute dès 8h30 ce 13 mai 2015, jour de l’ouverture du Festival. Arrivé juste à l’heure… afin de rejoindre le groupe et l’animateur… je « m’équipe »… c’est-à-dire appareil photo, téléobjectif et monopode sous le bras… plutôt dirais-je sur l’épaule et harnais avec l’ensemble des objectifs « utiles » sur le dos… et … bottes aux pieds… on ne sait jamais…

Visite du Marais du Verdier

Cette sortie nature se déroule sur le Marais du Verdier et porte le nom de « Sortie ornithologique sur le marais du Verdier ». L’animateur Nicolas Beck, travaillant à la Tour du Valat, guide le groupe à travers le marais.

Accueil brumeux
Accueil brumeux

Malgré les moustiques, la journée est riche en émotions… Les premiers visiteurs à nous accueillir sont des insectes : les moustiques d’abord, puis le ballet des constructions arachnides qui pour l’occasion ont tissé pendant la nuit des toiles qui retiennent les gouttes d’eau du brouillard matinal… persistant…

Constructions arachnides
Constructions arachnides

Le nombre de visiteurs rencontrés ainsi que la proximité que nous avons eu avec ces derniers complètent le tableau. Merci aux innombrables couleurs portées par chaque membres de la famille des hérons qui nous on fait le plaisir de présenter leur dextérité aussi bien à l’envol qu’à l’atterrissage.

Une salutation particulière à Madame et Monsieur « panure à moustache » qui s’invitent détour d’un sentier…

Visiteurs à moustaches
Visiteurs à moustaches

Pour couronner la matinée… nous avons basculé de l’autre côté de l’objectif et sommes devenus les « stars » pour un documentaire…

13 mai après-midi… Permanence à l’exposition de Baie en Baie

Pour la première journée du festival, je souhaitais être présent pour accueillir les festivaliers. L’après-midi s’est déroulée dans le partage avec les visiteurs qui ont poussé la porte du second étage de la tour…

La cérémonie d’ouverture… en intérieur

Dix-huit heures moins dix… Le public est déjà présent à l’entrée de l’Espace Gérard Philippe. Rejoint par mes parents, nous entrons dans une salle au ¾ pleine et qui se rempliera dès les 18 heures.

18h00… Le rideau sur l’écran se lève… La cérémonie est ouverte par Jean-Paul GAY, Président-Fondateur du Festival. Cette soirée est dédiée à Alan Johnson… Une présentation est faite par Jean Jalbert, directeur de la Tour du Valat, en premier puis par Arnaud Béchet, chef du département « Espèces » et responsable du programme Flamants à la Tour du Valat, Cette soirée d’ouverture est un tendre hommage intitulé  » Les Flamants roses et Alan Johnson, les ambassadeurs du delta du Rhône » mais aussi un exposé scientifique pertinent et éducatif… Le jeu de questions-réponses avec l’auditoire clôture la séance à l’espace Gérard Philippe…

La cérémonie d’ouverture… en extérieur

La cérémonie se poursuit alors à l’extérieur où de superbes « Echasses Elégantes » attendent le public émerveillé…

Ballet de belles « Echasses Elégantes »
Ballet de belles « Echasses Elégantes »

Ces belles échassières nous conduisent alors jusqu’au village de l’Oiseau… au Parc de la Révolution. Ce cheminement est, bien sûr, une occasion idéale pour solliciter la fibre du photographe qui m’habite… ce parcours s’est déroulé dans un état esprit très festif…

Quelques centaines de mètres de marche amènent le public vers l’estrade officielle…

Cheminement au gré des envolées…
Cheminement au gré des envolées…

Place aux discours

Discours du Président-Fondateur du Festival, des Maires ou de leur représentant qui participe au festival, des partenaires privés… succèdent à l’ouverture musicale provençale interprétée par les enfants de Port Saint Louis. Le talent des différents orateurs mêlent humour aux émotions et revendique cet amour qu’ils ont de ce territoire, de leur territoire. Pour preuve, je vous invite à consulter les images et la vidéo figurant sur le site de Port Saint Louis du Rhône (www.portsaintlouis.fr) à la rubrique suivante « Accueil du site > Actus > Année 2015 > Mai > Le festival de la Camargue et du delta du Rhône ».

Ouverture du Festival
Ouverture du Festival

Pour clore la séance

Monsieur Martial Alvarez prit le micro et coupe ensuite le ruban… Le festival est alors ouvert… Les petits plats sont mis dans les grands aussi bien au niveau des expositions et des exposants présents qu’au niveau de l’accueil des festivaliers… L’excellence des moules de Carteau, des amuse-gueules « saveurs locales », du jus de raisin du Domaine de Petit Saint-Jean de Camargue… côtoient celle de la prestation du groupe « Facel Vega Project » en présence de la chanteuse américaine Maia Foreman.

D’autres chants d’oiseaux
D’autres chants d’oiseaux

Je suis agréablement surpris de voir que ce festival appelle autant de dévouement… Je suis heureux de croiser conseillers et adjoints municipaux, personnel communal et bénévoles Saint Lousiens et Saint Lousiennes et de tout horizon œuvrant à ce que chacun passe un agréable moment… même très agréable…

(C) Copyright Franck Giummarra