Bienvenue le 22 juillet 1944…Ici Radio Salon…
Les premiers chars US arrivent… Je répète… Les Américains sont là…
Télégramme de l’état-major des Alliés Stop
Hôtel D’Angleterre Stop – Le premier char roule dans Salon-de-Provence Stop

Premiers messages qu’auraient pu télégraphier les FFI… Mais nous sommes bien en 2019, 75 ans après le débarquement que la commune célèbre ce jour.
Préparation…
A mon arrivée, sous un ciel menaçant, les équipages s’habillent, bichonnent leur machines, s’impatientent… et, sous le compte à rebours de l’animateur,

Le vrombissement des véhicules se fait entendre pour le bonheur de tous… Le cortège se met en marche serpentant dans la foule sous les mesures de la fanfare… Les véhicules défilent et les hommes paradent le long du cours Gimon dans les bruits des sirènes et les vapeurs d’essence typiques de l’époque… comme un écho aux deux coups de tonnerre qui se font entendre… Toute cette animation se dirige vers la place Morgan pour prendre ses quartiers du soir mais également pour se protéger de la pluie…annoncée.
Discours officiel
Bien protégé par les fleurs suspendues, l’ange de la fontaine regarde alors le discours des officiels… qui n’ont que les parapluie pour les abriter…

La pluie ne tarde pas… mettant un coup frein à la soirée, sonnant la dispersion du public comme une traînée de poudre qui s’enflamme et la prise d’assaut des salles intérieures des restaurants…
Pas tout à fait ! Bien que la pluie demeure persistante pendant plus d’une demi-heure et que le ciel reste inquiétant, la Libération ne pouvait pas se faire que sur Terre… Les cieux devaient alors se libérer… Ainsi soit-il, Mon Fils ! Et le soleil a chassé la pluie disait l’araignée Gipsy.
Ainsi, je vois, à l’abri d’une devanture de magasin, le flux des gouttelettes d’eau et leur bruit s’estomper…pendant que le ciel prend des couleurs de victoire.

La pluie oubliée… Direction la place Morgan en suivant les pavés luisant de ce vernis déposé par la pluie…
Le retour de la cavalerie…
La cavalerie est là… du moins celle de 1940…alignée et coiffée de ces perles d’eau… sous les lumières d’un soleil qui tarde à se coucher afin de profiter du programme de la soirée…

Déambulation des spectateurs, discussions avec et entre passionnés de l’époque, séances photos… le temps s’égraine… entre jeu d’enfants et jouets de grandes personnes jusqu’au départ des engins.

Phares allumés, ils quittent la scène…

Le débarquement s’achève et les véhicules embarquent…

Un autre spectacle tout aussi retentissant…
Mais la place ne reste pas libérée si longtemps… Une batterie commence à se laisser entendre. Le Groupe Almeras a pris position…. Au temps des balances succède celui des artistes qui envahissent la scène. D’abord en duo…

Puis en bataillon…

Pour poser une voix et des cuivres très soul

Quand les canons s’en mêlent…
Soudain, un bruit de canon retentit et interrompt la liesse…

Le stade est pris…

Mais la ville résiste

Cette fois-ci il s’agit plus d’un spectacle que bruits de bottes… heureusement…
The show must go on…
Alors le cabaret reprend avec ses habits extravagants…

Ses artistes polymorphes se transformant même en Adèle et Roméo

Allant chercher le public…

Pour encore plus séduire le public

Ou l’entraîner dans une chorégraphie surprenante

Au final floral

Une pincée de swing,

Un nuage de machine à fumée…

Pour des accords flattant les oreilles.

Ce soir, le présent rejoint le passé…

Le corps danse avec

La voix

De manière élégante

Afin d’allumer le feu jusqu’au matin.
Copyright © Franck Giummarra